Call Off The Search

Trois raisons majeures ont présidé au succès de ce premier album en Grande-Bretagne. La jeune fille (elle n’est alors âgée que de dix-neuf ans) a le parfum exotique d’une fille de l’Est. Elle est excessivement jolie. Et elle propose (conjointement avec son auteur, producteur, et mentor, Mike Batt) une musique agréable, habile déclinaison de toute une tradition du jazz blanc, délicatement swing. Six chansons de Batt, et deux compositions de la chanteuse, déclinent l’atmosphère feutrée d’un début de soirée, dans ce que l’on imagine être le lounge bar d’un palace, et avec ce qu’il faut de coquinerie induite ( « My Aphrodisiac Is You » ). Pour le reste, c’est avec volonté et courage que Melua s’attaque à un incunable de Randy Newman ( « I Think It’s Going To Rain Today » ), offre une tout à fait convaincante version du « Crawling Up A Hill » du bluesman britannique John Mayall, ou joue avec le feu en s’approchant d’un peu trop près du « Lilac Wine » de James Alan Sheldon, par ailleurs magn