Year Of The Gentleman

Jusqu’à présent, Ne-Yo avait principalement évolué au sein d’une scène R&B plutôt conventionnelle et convenue et, en dépit de ses succès, n’était que l’un des sous-Usher qui peuplent le microcosme de hip-hop « cool » de la West Coast. Year Of The Gentleman , au contraire, se présente comme une forme d’hommage au Rat Pack (ce groupe composé, entre autres, de Sammy Davis Jr, Dean Martin et Frank Sinatra) et aux crooners des années 1960 et 70. Si l’artiste était connu pour sa voix puissante, son organe est désormais mis au service d’un répertoire beaucoup plus classique, rappelant une Amérique où les Thunderbirds rutilantes parcouraient les rues de Los Angeles, emmenant la jeunesse insouciante et gominée dans les dancings de la cité des Anges. Car c’est tout un pan de la culture populaire américaine qui est revisitée par Ne-Yo, au fil de titres comme « Closer », « Mad » ou « Miss Independant » , rappelant les tremolos vocaux de Sinatra ou de Tony Bennett. Gentleman plus que rappeur, croon