You Can Always Turn Around

A bientôt cinquante ans, Lucky Peterson reste un "jeune" bluesman. La variété des styles qu'il aborde sur You Can Always Turn Around a valeur de livre d'histoire, comme si le bluesman dressait un état des lieux imaginaire du blues éternel. Les reprises de « I Believe I'll Dust My Broom » de Robert Johnson et de « Statesboro Blues » de Blind Willie McTell parlent d'elles même. Lucky Peterson rappelle que ces deux immenses bluesmen sont les pères du genre, ceux qui ont transmis au XXème siècle la vibration venue des plantation du sud profond, du delta, du crossroads, l'âme du blues et de toute la musique qui en découle. Le gospel blues « Trouble » , signé Ray LaMontagne, témoigne de la ferveur de Lucky Peterson pour les thèmes a consonance religieuse. Le furieux « Atonement » , tiré lui du répertoire de Lucinda Williams, rappelle que Lucky Peterson n'a pas d'égal dans un blues qui roule à la soul, un blues imprécatoire comme les meilleurs titres rap. Seule la ballade rhythm 'n' blues « I